Le projet Chaos d’anthologie s’est fait remarquer dès 2022 avec Woodstock 99, une plongée sans filtre dans le festival devenu déflagration, puis confirmé début 2025 par Le festival Astroworld, récit glaçant d’un concert devenu tragédie mortelle. C’est désormais à bord que le catalogue d’horreur se transporte : cap sur La croisière ne s’amuse plus, disponible dès le mardi 20 juin sur Netflix.

Le cauchemar à bord

Sous la caméra de James Ross, 4 000 passagers montent à bord d’un paquebot censé relier Galveston au Mexique. Mais très vite, un incendie dans la salle des machines prive le navire de propulsion, lumière, climatisation, réfrigération, et même… des toilettes. Cette panne généralisée transforme le voyage en enfer flottant : chaleur, hygiène dégradée, tensions croissantes. Les témoignages de rescapés, capturés en direct, promettent une plongée crue et sans filtre dans une situation aussi absurde que tragique.

 

La “croisière merdique” qui défie la fiction

Ce documentaire revisite une mésaventure réelle – souvent surnommée la « croisière merdique » – qui a déjà fait couler beaucoup d’encre. Entre anecdotes vivantes, images d’archives et témoignages d’un équipage dépassé, Netflix joue la carte du direct : flux, réactions à chaud, frustrations contenues. Une mécanique de récit propre à la série Chaos d’anthologie : prendre une situation ordinaire, la laisser basculer, et y exposer les mécanismes du chaos.

Pourquoi cet épisode peut faire date

  • Le format : 55 minutes intenses, sous le signe du huis clos marin. Un terrain idéal pour concentrer tensions et absurdités.

  • Le réalisateur : James Ross, déjà associé à la franchise, sait installer le malaise sans forcer.

  • L’énergie du réel : Netflix exploite un récit d’urgence, confrontant passagers et spectateurs à l’inéluctable : jusqu’où la promiscuité et l’absence de confort font vaciller le groupe ?

En toile de fond : la bonne santé d’une anthologie

Woodstock 99 (2022) a marqué les esprits comme une relecture sans concession d’un festival devenu fou . Peu après, Un maire en roue libre a mis en lumière la chute spectaculaire de Rob Ford, entre dérision et sociologie urbaine. Aujourd’hui, Netflix consolide le genre : des récits récurrents de chaos, traités avec une rigueur documentaire et un souci du détail narratif.