Il y a des histoires que même les meilleurs scénaristes n’oseraient écrire. Et pourtant, elles existent — documentées, judiciairement closes (ou presque), mais toujours bordées de zones d’ombre. Le 8 août, Netflix ajoute à son rayon true crime une pièce redoutablement bien taillée : Les Diamants d’Anvers : Un casse presque parfait (Stolen: Heist of the Century), un film documentaire réalisé par Mark Lewis (Don’t F**k With Cats, Vatican Girl), produit par les studios RAW et Amblin Documentaries, en association avec Wildside.

Une histoire vraie. Et parfaitement absurde.

Le 17 février 2003 au matin, la “Diamond Squad” de la police d’Anvers débarque dans le quartier le plus sécurisé de Belgique. Le constat est surréaliste : un coffre-fort dit impénétrable, abrité dans un centre de diamants ultrasécurisé, a été intégralement vidé pendant la nuit. À l’intérieur : entre 100 millions et 500 millions de dollars de pierres précieuses, cash, montres, certificats. Aucun bruit, aucune alarme. Le casse a eu lieu au cœur du “quartier des diamants”, sous les caméras, dans les entrailles d’un bâtiment réputé inviolable.

Qui sont les fantômes derrière le casse ?

On connaît leur nom collectif : “L’école de Turin”. Une bande organisée d’experts italiens, faussement modestes, méticuleux, patients. Un groupe de voleurs de haute volée, spécialisés dans le bijou et le timing parfait. À leur tête, Leonardo Notarbartolo, arrêté peu après le casse. Mais jusqu’ici, le récit manquait d’un chaînon essentiel : l’assemblage des versions, des policiers comme des voleurs. C’est ce que propose ce documentaire : une reconstitution à plusieurs voix, sans glorification, sans filtre, et surtout sans finalité hollywoodienne.

Le casse du siècle, à travers les failles

Le film est écrit et réalisé par Mark Lewis, figure du documentaire d’enquête que Netflix déploie désormais comme un genre à part entière. On lui doit déjà Don’t F**k With Cats ou encore Vatican Girl — des projets où les silences sont aussi bavards que les images. Ici, il s’appuie sur le livre Flawless de Scott Andrew Selby et Greg Campbell, qui avait déjà posé les bases d’un récit technique et glacial du casse.

Mais ce qui change, cette fois, c’est l’accès : témoignages directs des membres de l’équipe d’enquête, confrontés pour la première fois à la parole du cerveau présumé du braquage. Les montants volés, eux, n’ont jamais été retrouvés. Et Netflix ne cherche pas à résoudre l’enquête, mais à en exposer les angles morts — ceux que même les procès n’ont pas su éclairer.

Une production à la mécanique fine

Côté production, le film réunit les forces de RAW (à qui l’on doit The Tinder Swindler, The Disappearance of Madeleine McCann, American Nightmare), Amblin Documentaries (filiale de Spielberg, derrière Big Vape: The Rise and Fall of Juul), et Wildside (coproducteur de My Brilliant Friend). Un trio taillé pour les récits troubles, travaillés au montage millimétré.

Les producteurs exécutifs incluent Dimitri Doganis, Jonny Taylor, Justin Falvey, Darryl Frank, Chiara Messineo, Scott Selby, Lorenzo Gangarossa, et Michael Woodlief. Le film est supervisé par Nicky Murphy (production), Sinead Casey (exécutive de prod) et Abigail Watts (ligne de production).

 

Fiche technique

DétailInformation
Titre VOStolen: Heist of the Century
Titre FRLes Diamants d’Anvers : Un casse presque parfait
Date de sortie8 août 2025
RéalisateurMark Lewis
Produit parRAW, Amblin Documentaries, Wildside
AdaptationD’après Flawless de Selby & Campbell
Durée estimée~90 min
GenreDocumentaire – True Crime
LangueAnglais (sous-titres FR disponibles)