Après avoir incarné tant de personnages brisés, Kate Winslet passe derrière la caméra pour la première fois avec Goodbye June, un drame familial dévoilé dans une première bande-annonce bouleversante. Attendu le 24 décembre sur Netflix (et dès le 12 décembre dans quelques salles au Royaume-Uni et aux États-Unis), le film réunit un casting impressionnant autour d’un sujet universel : comment dire adieu à ceux qu’on aime sans s’effondrer.
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Une réunion de famille sous le signe de la perte
Dans Goodbye June, quatre frères et sœurs adultes se retrouvent alors que leur mère, June, interprétée par Helen Mirren, voit sa santé décliner. Autour d’elle gravitent Kate Winslet, Toni Collette, Andrea Riseborough et Johnny Flynn, un quatuor d’enfants confrontés à leurs rancunes, à leurs souvenirs et à la peur de perdre leur point d’ancrage.
Face à eux, Timothy Spall incarne le père, homme pudique et épuisé, incapable de contenir le chaos affectif qui s’installe dans la maison familiale.
Loin du pathos, Goodbye June s’attache aux détails du quotidien, à ces gestes simples qui deviennent des adieux déguisés. June, pleine d’esprit et d’humour, organise sa propre disparition comme un dernier acte d’amour et de lucidité — entre repas ratés, rires nerveux et silences lourds de sens.
Filmer l’absence : la première leçon de cinéma de Kate Winslet
Pour sa première réalisation, Kate Winslet s’appuie sur un scénario de Joe Anders, qu’elle décrit comme « une étude du lien humain dans ce qu’il a de plus fragile et de plus vrai ».
L’actrice et désormais cinéaste y explore les contradictions du deuil : la tendresse mêlée à la colère, la peur du vide, la culpabilité d’être encore en vie.
« C’est un film sur la famille, explique-t-elle. Nos relations les plus complexes sont souvent celles avec les gens que nous aimons le plus. Et dans nos cultures occidentales, nous avons du mal à parler de la mort. Ce film parle du pouvoir d’un au revoir bien fait : aimer les gens pendant qu’ils sont encore là. »
La mise en scène, selon les premières images révélées, privilégie la lumière naturelle, les visages en plan rapproché, les intérieurs domestiques — une esthétique simple mais sensorielle, qui évoque le cinéma britannique des années 2000 autant que la pudeur de Mare of Easttown.
Une distribution de haut vol
Winslet s’est entourée d’une troupe qu’elle connaît intimement.
Helen Mirren, tout en dignité désinvolte, incarne June avec une justesse sans emphase.
Toni Collette prête son énergie nerveuse à l’aînée excentrique, figure de contrôle et d’exaspération.
Andrea Riseborough, déjà croisée dans Lee et The Regime, joue la mère débordée par la vie, l’amour et ses propres frustrations.
Johnny Flynn, en benjamin lunaire, apporte la tendresse maladroite du fils resté trop longtemps à la maison.
Tous gravitent autour de Mirren, dont la performance semble déjà annoncer une méditation sur la vieillesse et la liberté.
Une sortie pensée comme un au revoir
Produit par Kate Solomon (Lee) et tourné au Royaume-Uni, Goodbye June arrive à un moment symbolique : en fin d’année, lorsque la mélancolie et la famille s’invitent à table.
Le film sera visible sur Netflix le 24 décembre 2025, comme un présent discret, une réflexion sur la perte et la joie mêlées.
En résumé
Titre : Goodbye June
Réalisation : Kate Winslet
Scénario : Joe Anders
Distribution : Helen Mirren, Kate Winslet, Toni Collette, Andrea Riseborough, Johnny Flynn, Timothy Spall
Durée : 1h54
Sortie : 12 décembre (cinéma UK/US) / 24 décembre 2025 (Netflix mondial)





