Depuis le 30 avril, une poignée de Gaulois fait de la résistance… en tête du Top 10 Netflix France. Astérix & Obélix : Le Combat des Chefs, nouvelle série d’animation signée Alain Chabat, adapte l’album culte des années 60 avec un casting vocal 5 étoiles, des punchlines anachroniques à la louche, et un gros grain de folie dans l’animation. Résultat : la plateforme explose les vues. Mais derrière le succès, une question revient en boucle : à quand la suite ?

Lire aussi : Ce que Netflix vous réserve comme nouveautés pour MAI 2025 (Agenda des films et séries)

 

Un succès… à la potion magique (Avis)

Cinq épisodes. Vingt-cinq minutes chacun. Et dès les premières secondes, on est de retour en Gaule avec le bruit du ciel qui tombe sur la tête, un druide KO, et un duel romain annoncé. C’est dense, c’est drôle, c’est malin. Chabat fait du Chabat : ça cite, ça décale, ça claque. TAT Productions assure la technique avec un mélange de 2D et 3D qui modernise l’univers tout en respectant la patine vintage des albums d’Uderzo.

Le succès est immédiat. En France, la série se hisse à la première place du classement Netflix dès le lendemain de sa sortie. En Italie, en Allemagne et en Espagne, même son de cloche.  

 

La scène post-générique qui sème le doute

Pour ceux qui coupent trop vite après le générique : erreur. Le dernier épisode contient une micro-scène post-crédit avec deux sangliers qui bavassent dans un champ. Surréaliste ? Totalement. Inutile ? Pas vraiment. Car pour beaucoup, c’est un clin d’œil à une future suite. Et pas juste un gag de fin.

Chabatverse en approche ?

Alain Chabat, on le sait, aime construire ses mondes. Avec Mission Cléopâtre, il avait déjà prouvé qu’on pouvait concilier Astérix, culture ciné, second degré et pastiche réussi. Ici, il repart en guerre avec les Romains, mais à travers le prisme du format série. Et ça marche. TAT Productions, le studio d’animation toulousain derrière le projet, a quant à lui déjà évoqué de futures collaborations avec Netflix pour des “univers forts et européens” (source : CNC).

On n’a pas encore de confirmation pour une saison 2, mais tout semble militer pour. La série coche toutes les cases : visibilité, performance, potentiel de déclinabilité. Astérix, c’est plus de 380 millions d’albums vendus, une fanbase intergénérationnelle, et un bestiaire de personnages secondaires à creuser (on attend toujours une mini-série sur Ordralfabétix, soit dit en passant).

Ce qu’on veut pour la suite

Si Netflix valide une saison 2, plusieurs pistes s’offrent à eux :

  • Adapter Astérix Gladiateur pour pousser plus loin la satire du monde romain ;
  • Introduire d’autres peuples (Bretons, Goths, Corses) pour élargir la géopolitique gauloise ;
  • Ou même, soyons fous, proposer une histoire totalement originale validée par les ayants droit — comme Le Secret de la Potion Magique l’avait fait au cinéma.

Netflix tient peut-être avec Le Combat des Chefs le début d’un “Astérix Cinematic Universe” en version animée. Chabat est aux commandes, les studios sont prêts, et le public en redemande. Il ne manque plus qu’un coup de menhir pour relancer la machine.