Oubliez la maison avec pelouse bien tondue et repas familiaux du dimanche. Dans Shameless, les Gallagher réécrivent les règles de la vie de famille en remplaçant la bienséance par la débrouille, les sermons par les beuveries, et les bonnes intentions par des plans foireux… mais souvent ingénieux.
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Débarquée hier sur Netflix, l’intégrale des 11 saisons s’est déjà hissée à la 4ᵉ place du Top 10 France, preuve que les Gallagher n’ont rien perdu de leur pouvoir d’attraction.
Chicago, terrain de jeu et de survie
Adaptée d’une création britannique, la version US déplace l’action dans le South Side de Chicago, un quartier où la précarité est plus qu’un décor : c’est une condition. Fiona (Emmy Rossum) tient la maison à bout de bras, endossant malgré elle le rôle de mère pour ses cinq frères et sœurs. Frank (William H. Macy), patriarche aussi charismatique qu’irresponsable, alterne combines douteuses et discours bancals sur la vie.
Autour d’eux, Lip, Ian, Debbie, Carl et Liam grandissent dans un environnement où l’instinct de survie remplace l’éducation classique.
Des personnages qui avancent de travers… mais toujours debout
La série ne se contente pas de suivre Fiona et Frank. Elle tisse une galerie de portraits où chaque membre de la fratrie cherche sa place dans un monde qui ne leur fait aucun cadeau :
Lip (Jeremy Allen White), étudiant brillant en lutte permanente avec ses mauvais penchants.
Ian (Cameron Monaghan), partagé entre sa vie amoureuse, ses ambitions et ses fragilités psychiques.
Debbie (Emma Kenney), prête à tout pour s’émanciper, quitte à adopter une froideur calculée.
Ces trajectoires, parfois bancales, composent un tableau brut d’une Amérique qui survit plus qu’elle ne prospère.
Un mélange corrosif de trash et de tendresse
Shameless parle frontalement de pauvreté, d’addictions, de sexualité et de santé mentale, sans chercher à enjoliver ses personnages. Les dialogues claquent, l’humour est souvent cru, et les situations oscillent entre drame social et comédie grinçante.
C’est cette franchise absolue qui a permis à la série de durer onze saisons, et de s’imposer comme l’une des fresques familiales les plus marquantes de la télévision américaine.
À voir d’un bloc… ou par petites doses
Maintenant que Netflix héberge l’intégralité de la série, libre à vous d’engloutir les épisodes en marathon ou de les savourer comme un shot d’alcool fort : court, mais qui laisse des traces. Une chose est sûre : après un séjour chez les Gallagher, vous ne verrez plus jamais le mot “famille” de la même façon.