Il existe des retours qui ne cherchent pas à faire du bruit, mais simplement à retrouver une place installée dès la première saison. Espion à l’ancienne revient ce jeudi 20 novembre sur Netflix, un an après avoir été lancée comme l’une des comédies les plus discrètement maîtrisées du catalogue.
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La série imaginée par Michael Schur — créateur de The Good Place, Parks and Recreation ou encore Brooklyn Nine-Nine — poursuit sa trajectoire singulière : un espionnage à hauteur humaine, nourri par le jeu de Ted Danson et par un humour qui repose sur le décalage, plutôt que sur la surenchère.
Un concept né d’un documentaire et consolidé en fiction
Adaptée du documentaire The Mole Agent de Maite Alberdi (2020), la série mettait en scène dans sa première saison Charles Nieuwendyk, ancien professeur d’ingénierie veuf, devenu espion amateur chargé d’infiltrer une maison de retraite de San Francisco.
Le ton repose sur une double dynamique : l’empathie envers les résidents et la maladresse assumée d’un personnage propulsé dans un rôle qu’il n’a jamais demandé.
La saison 2 reste fidèle à cette idée d’origine, tout en déplaçant Charles dans un nouvel environnement : le campus de Wheeler College, où il est missionné pour enquêter sur un mystère encore tenu secret par Netflix.
Ted Danson retrouve un rôle sur mesure
Le communiqué officiel publié par Netflix le 18 novembre souligne la continuité de la performance de Ted Danson, saluée pour son mélange d’humour discret et de petites touches dramatiques.
Mike Schur résume d’ailleurs la force de l’acteur en une phrase : « Charles doit être drôle, parfois absurde, mais aussi capable d’atteindre une vérité plus intime sur ce que signifie vieillir. Peu d’acteurs peuvent tenir ces deux registres avec cette précision. »
Autour de Danson, on retrouve : Stephanie Beatriz (Brooklyn Nine-Nine), Mary Elizabeth Ellis, Lilah Richcreek Estrada ainsi que plusieurs visages issus de l’univers Schur, dont Marc Evan Jackson.
Les résidents, voisins et “camarades d’enquête” restent au cœur du dispositif, comme dans la saison 1.
Une seconde saison pensée dans la continuité
L’équipe créative ne change pas : Michael Schur à la production, David Miner et Morgan Sackett à la production exécutive, Maite Alberdi (réalisatrice du documentaire d’origine) impliquée côté production, Universal Television, 3 Arts Entertainment et Netflix aux manettes.
La durée des épisodes reste similaire, entre 27 et 34 minutes, avec un humour qui joue sur des références de films d’espionnage détournées : titres en clin d’œil (L’Homme qui en savait trop sur les ponts, Bons baisers de Russian Hill…), infiltration minimaliste, gadgets improbables.
Un retour attendu pour les amateurs de comédies “à hauteur d’homme”
Sans chercher l’esbroufe ou le spectaculaire, Espion à l’ancienne poursuit ce qui a fait son identité : un espion âgé, un humour qui repose sur la finesse des dialogues, et des intrigues en miniature qui en disent davantage sur les relations humaines que sur l’espionnage lui-même.





