Si la diffusion en décembre 2017 de la saison 4 de Black Mirror a crée la surprise, qu’en est-il du contenu ? La série a t-elle tenu ses promesses ?  Est-elle parvenue à nous injecter la même dose d’adrénaline que dans les précédentes saisons ?

Avec Charlie Brooker aux commandes, difficile de ne pas s’imaginer sombrer dans les abimes de l’enfer. Combien de fois avez-vous regretté l’épisode de trop qui vous a fait basculer vers une nuit d’insomnie ? Pourtant, au sortir de ses 6 épisodes, on ne se sent ni bouleversé ni désorienté ; en tout cas pas autant qu’après un petit White Bear (La Chasse – épisode 2 de la saison 2).

Car s’il y a des épisodes qui scellent des images à jamais dans votre esprit, on ne peut pas vraiment dire que la saison 4 est de celle qui marque au fer rouge. 

Une recette éculée ? 

Nous sommes-nous habitués aux légendaires twists finaux qui font désormais la marque de fabrique du réalisateur anglais ? Possible… ou alors c’est que la saison 4 n’a pas su se renouveler suffisamment. En effet, nous ne saurions dire pourquoi mais nous n’avons pas vraiment retrouvé cette sensation déboussolante et vertigineuse que l’on déteste autant que l’on espère à la fin de chaque épisode. 

Des formes et des choix artistiques renouvelés

Pourtant, les idées et les formes ne manquent pas à l’appel au sein de cette saison très éclectique esthétiquement. Bien naturellement, certains épisodes sortent du lot. USS Callister et Black Museum arrivent à nous prendre sans trop de peine dans leurs tentacules. Il y a de très bonnes surprises narratives, des petits Easters Eggs comme on les aime, et même des mises en abîme (Black Museum se rapproche assez bien dans sa conception de White Chritmas). Des épisodes comme Metalhead trouve aussi une nouvelle essence dans le minimalisme formel tout en appuyant son récit sur un tension horrifique qui ne laisse guère de répit au spectateur. Une chose est sûre, Charlie Brooker a porté une attention particulière dans les  choix artistiques de ses épisodes. 

Des scénarios peu nuancés

En revanche, Arkangel et Crocodile sont tantôt trop académique, tantôt trop cruel et ne laissent guère de nuances au scénario. Et si nous donnons l’impression d’être un peu trop critique c’est sans doute parce que nous nous attendions à un renouvellement de la formule qui semble  malheureusement atteindre ses limites. Cette saison est donc plus sage, moins noire qu’elle a pu être par le passé. Bonne ou mauvaise nouvelle : à vous de juger 😉

Regarder la saison 4 de Black Mirror sur Netflix

Et puis au cas où Charlie Brooker serait en panne d’idées pour une éventuelle saison 5 on vous invite à regarder des idées de pitch sur Biiinge Konbini !