En ce début d’année, Netflix ose les grands écarts en diffusant des séries aux contenus diamétralement opposé (c’est ce qui fait d’ailleurs toute la richesse de son catalogue). C’est ainsi que le même jour la plateforme mettait en ligne une série sur le Dajjal avec Spinning Out. C’est sur cette dernière que nous avons décidé de nous pencher.

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Patinage, romance, amitié, fraternité et maladie mental au programme

Spininng Out raconte l’histoire de Kat, jeune patineuse aux talents prometteurs qui, à la suite d’une mauvaise chute à la tête, n’arrive plus à atteindre ses objectifs sportifs. Impossible pour elle d’effectuer des sauts qu’elle exécutait pourtant, il n’y pas si longtemps que cela, à la perfection. A ce traumatisme, vient s’ajouter une relation particulièrement toxique qu’elle entretient avec sa mère maniaco-dépressive. L’on apprend d’ailleurs au fil des épisodes que Kat souffre, elle aussi, de bi-polarité.

Mais au beau milieu de la tourmente, alors même que la patineuse se voit échouer dans ses performances solo, un coach vient lui proposer de mener une toute nouvelle carrière en tandem avec le beau Justin. Kat va devoir affronter ses démons pour se hisser en haut du podium. 

Notre avis sur la série

Si la série présente un potentiel à la Black Swan, l’on abandonne très vite l’idée que derrière la caméra il pourrait y avoir le nouveau Darren Aronofsky.  Qu’à cela ne tienne, car une fois passé cette première déception, l’on se prend toutefois à s’attacher aux personnages et ce, malgré leur traitement cruellement stéréotypé. En effet, les dialogues manquent parfois de finesse : tout est “trop” explicité et l’on aurait préféré plus de subtilités dans l’écriture, voire même apprécié que les troubles de Kat soient abordés à la manière de Sharp Object (mais là encore, il ne s’agit pas de rêver…) 

De même que si vous êtes venus pour le patinage artistique, il faudra repasser. Les  passages sur glace sont hélas assez rares. En revanche si vous êtes plutôt pilier de bar, cela devrait vous convenir (on se demande d’ailleurs comment des sportifs censés être de haut niveau parviennent à s’entrainer avec une perpétuelle gueule de bois ?).

Alors pourquoi avons-nous continué de regarder la série ?

Parce que malgré ces traits quelque peu grossiers, la série rassemble de nombreux thèmes porteurs comme l’amitié, l’amour, le sport et qu’elle ne manque pas de rebondissements.  Par ailleurs, Kaya Scodelario nous livre un portrait fragile, sensible et une belle performance d’actrice.  Elle offre une vision toute en nuances du trouble bi-polaire, loin de la caricature. 

Par ailleurs, Spinning Out fonctionne en clair obscur. A mi parcours, le ton change, comme si la série   souffrait en elle-même de bi-polarité.

En bref, si Spinning Out n’a pas prétention à faire du cinéma d’auteur, la série constitue un très bon divertissement tout en soulevant justement la question de la maladie mentale. Une fois les premiers épisodes avalés, vous en redemanderez !

L’avis des internautes

Du côté des internautes, les critiques sont globalement positives. La série obtient par ailleurs une note moyenne de 6,4/10 à ce jour sur le site Sens Critique. 

 

Y aura t il une saison 2 ?

Pour le moment aucune annonce officielle n’a été communiquée. Mais compte tenu de l’enthousiasme des abonnés Netflix, l’on se prend à espérer le retour de la série pour 2021 ?