Vingt ans ont passé, mais l’empreinte laissée par l’ouragan Katrina sur La Nouvelle-Orléans n’a rien perdu de sa force. Dans Katrina : l’ouragan infernal (Katrina: Come Hell and High Water), série documentaire en trois parties qui arrive en août sur Netflix, ce sont celles et ceux qui ont vécu la catastrophe qui reprennent la parole.
Une ville engloutie, un système qui s’effondre
À la fin de l’été 2005, l’ouragan Katrina frappe la Louisiane. Mais ce n’est pas seulement la puissance du vent et des pluies qui submerge La Nouvelle-Orléans : ce sont les digues censées la protéger qui cèdent, laissant la ville en grande partie sous l’eau. Les jours suivants, l’ampleur du désastre se double d’un chaos administratif et logistique. Des centaines de morts, des milliers de déplacés, des milliards de dollars de dégâts… et l’image d’un pays incapable de protéger ses citoyens les plus vulnérables.
Le témoignage direct des survivants
Produit par Spike Lee — déjà réalisateur en 2006 de When the Levees Broke: A Requiem in Four Acts — le documentaire réunit une équipe qui travaille sur le sujet depuis près de deux décennies : Sam Pollard, Geeta Gandbhir, et, cette fois, la réalisatrice Samantha Knowles. Les habitants racontent, dans leurs mots, ce que fut la survie pendant et après la tempête, comment leurs vies et leur ville ont été transformées, et ce que signifie reconstruire quand tout a été perdu.
Une mémoire collective réactivée
Pour la showrunneuse Alisa Payne, l’enjeu est clair : revisiter cette histoire à un moment où les catastrophes climatiques majeures se multiplient. L’objectif est double : informer celles et ceux qui connaissent mal l’événement, et apporter de nouvelles révélations à ceux qui pensent déjà tout savoir. En toile de fond, un rappel constant : la vigilance et la préparation sont plus que jamais vitales.
Trois épisodes, un même fil rouge
La série articule son récit autour de trois volets :
L’impact immédiat – ce que signifiait survivre aux inondations et au chaos qui a suivi.
Les conséquences à long terme – déplacements, pertes, fractures sociales et politiques.
La ville aujourd’hui – comment la mémoire de Katrina façonne encore l’identité de La Nouvelle-Orléans et ses habitants.