Ce 6 août, Netflix ajoute à son catalogue Le Rythme de la vengeance (The Rhythm Section), un thriller sorti en 2020 passé relativement inaperçu en salles, mais qui mérite un second regard. Porté par Blake Lively — loin de son image de Gossip Girl — ce film propose un portrait plus rugueux et désillusionné d’une femme en quête de sens dans un monde d’agents doubles, de mensonges d’État et de traumatismes non cicatrisés.
De quoi ça parle ?
L’histoire débute trois ans après un attentat qui a tué la famille de Stephanie Patrick. Devenue toxicomane et prostituée à Londres, elle apprend de la bouche d’un journaliste que le crash d’avion n’était pas un accident mais un attentat terroriste. Ce point de départ l’amène à croiser la route d’un ex-agent du MI6 (Jude Law), qui la forme aux rudiments de l’espionnage et de l’assassinat. Elle se glisse ensuite dans l’identité d’une tueuse disparue, Petra Reuter, pour mener une vendetta à travers l’Europe
.
Le film prend le contrepied des codes traditionnels du genre : Stephanie n’est ni invincible ni hautement entraînée, et la violence est brutale, imprévisible, souvent maladroite. Son parcours est plus proche d’une lente déconstruction que d’un empowerment classique.
Une production secouée, un accueil glacial
Tiré du roman de Mark Burnell (également scénariste), The Rhythm Section a connu une production chaotique. Blake Lively s’est blessée lors du tournage, provoquant une interruption de plusieurs mois. Le film a été repoussé à plusieurs reprises par Paramount, avant de sortir dans une indifférence quasi totale début 2020, avec le plus mauvais démarrage en salles pour un film diffusé sur plus de 3 000 écrans aux États-Unis. Il a été retiré rapidement de l’affiche, engendrant une perte estimée entre 30 et 40 millions de dollars.
Ce revers commercial ne signifie pas pour autant que le film soit vide de propositions. Plusieurs critiques, dont Peter Debruge (Variety) et Richard Newby (Hollywood Reporter), ont souligné la tentative de réalisme psychologique du récit et la performance de Lively, qui incarne une héroïne sans glamour, ni punchlines, ni victoire facile.
Un casting resserré et solide
Outre Blake Lively, le film aligne :
Jude Law en mentor désabusé,
Sterling K. Brown dans un rôle trouble d’ex-agent de la CIA devenu courtier en informations,
Tawfeek Barhom dans le rôle du véritable poseur de bombe,
et Raza Jaffrey en journaliste idéaliste.
Pourquoi Netflix remet le film en circulation
Le retour du film sur Netflix, cinq ans après son échec initial, s’inscrit dans une tendance : la redécouverte de productions ignorées en salle mais susceptibles de trouver un public en streaming. Reste à savoir si le film trouvera ou non un second souffle sur la plateforme au N rouge…