Il y a des retours qui n’ont rien de nostalgique : ils ressemblent plutôt à une photo retrouvée dans une boîte de Noël, avec son parfum de chaos familial et de gestes maladroits. En se glissant aujourd’hui en 7e place du Top 10 Netflix, The Family Stone retrouve une audience qui semble prête à renouer avec cette chronique où les fêtes deviennent un révélateur des liens, des crispations et des failles.
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Un Noël où la famille Stone vacille et se ressoude
Sorti en décembre 2005, écrit et réalisé par Thomas Bezucha, le film met en scène un clan de Nouvelle-Angleterre dont l’unité se fissure à l’arrivée de Meredith, la petite amie du fils aîné Everett. Trop raide, trop nerveuse, trop différente : elle cristallise immédiatement les tensions.
La suite se déroule comme une mécanique d’embarras, de non-dits et de contretemps où la famille observe, juge, s’agace, puis peu à peu se dévoile. Meredith, dépassée, appelle sa sœur Julie – et ce simple geste déplace toute la dynamique du récit. On voit alors les regards se mettre à glisser, les affections à se redessiner, tandis que la maison Stone reste le cœur battant d’un Noël qui n’a rien d’apaisé.
Au milieu de cette agitation, la figure de Sybil, incarnée par Diane Keaton, donne au film une gravité inattendue. Matriarche bohéme, elle avance avec une franchise presque désarmante, tout en dissimulant la rechute d’une maladie que la famille tente de ne pas nommer trop tôt. C’est peut-être là que réside la singularité du film : dans cette bascule entre légèreté et douleur, dans une chronique où tout s’entremêle sans jamais se figer.
Une comédie dramatique au parcours contrasté
À sa sortie, The Family Stone reçoit une critique divisée. Sur Rotten Tomatoes, il obtient 52 %, et 56/100 sur Metacritic. Pourtant, le public lui réserve un accueil plus chaleureux, avec un B+ attribué par CinemaScore.
Ses résultats en salles confirment cette énergie : 92,2 millions de dollars de recettes mondiales, après un lancement derrière King Kong et Le Monde de Narnia.
Le film s’est aussi trouvé honoré dans les cérémonies de l’époque : nomination aux Golden Globes pour Sarah Jessica Parker, récompense pour Rachel McAdams au Hollywood Film Festival, plusieurs nominations aux Satellite Awards.
Pourquoi ce retour aujourd’hui ?
Netflix n’a rien communiqué sur les raisons de sa présence dans le Top 10, mais le contexte suffit à comprendre ce regain : une comédie de Noël au casting très identifiable, un récit familial où chacun retrouve une parcelle de vécu, et une époque propice aux retrouvailles culturelles autour des films de fêtes.





