Arrivée sans grand bruit sur Netflix, la série espagnole Véto des villes (Animal en version originale) s’est rapidement imposée comme l’une des surprises de ce mois d’octobre, grimpant jusqu’à la troisième place du Top 10 France, juste devant Indociles. Une ascension éclair pour cette comédie rurale portée par Luis Zahera, qui mélange humour grinçant, satire sociale et tendresse pour ses personnages. Mais ce succès inattendu ouvre déjà une question : Netflix commandera-t-elle une saison 2 ?
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Un vétérinaire à contretemps de son époque
Signée Víctor García León, la série suit Antón, un vétérinaire d’un petit village galicien qui, accablé par les dettes et les désillusions, doit quitter la campagne pour travailler dans une animalerie “de luxe” tenue par sa nièce Uxía (Lucía Caraballo). Entre chiens toilettés, maîtres hystériques et marketing animalier, Antón découvre un univers absurde où le lien à l’animal devient un produit de consommation.
Ce décalage entre le monde rural qu’il connaît et la superficialité de la ville donne toute sa saveur à Véto des villes. Derrière ses airs de comédie légère, la série esquisse une critique douce-amère du fossé social et culturel qui sépare ces deux réalités, sans jamais tomber dans la caricature.
Un succès immédiat, mais pas encore de feu vert pour la suite
Netflix n’a pas encore confirmé de saison 2, mais plusieurs indices laissent penser qu’un renouvellement est possible.
Le créateur Víctor García León a confié au média La Voz de Galicia que le scénario avait été écrit avec la possibilité de prolonger l’histoire, si l’accueil du public s’avérait positif. Et vu les chiffres de visionnage, la série semble bien partie.
L’acteur Luis Zahera (déjà remarqué dans Entrevías et Fariña) s’est également dit prêt à poursuivre le rôle d’Antón, un personnage qui lui “ressemble plus qu’il ne le voudrait”. De son côté, Netflix reste prudente : la plateforme attend généralement les données complètes des quatre premières semaines avant de statuer sur un renouvellement.
Une saison 2 encore hypothétique, mais riche en pistes
Si une suite voit le jour, elle pourrait explorer les conséquences du départ d’Antón et d’Uxía de Kawanda, l’animalerie où se déroule la saison 1. Leur relation, à la fois conflictuelle et affectueuse, pourrait devenir le fil rouge d’une nouvelle intrigue, oscillant entre comédie familiale et chronique sociale.
La série pourrait aussi pousser plus loin sa satire du monde moderne : influenceurs animaliers, dérives du bien-être pour animaux, marchandisation du lien affectif… autant de thèmes déjà esquissés et encore pleins de potentiel.
Mais même sans saison 2, Véto des villes tient debout seule : une histoire simple, drôle et touchante sur la perte de repères et l’adaptation à un monde qui va trop vite.
En attendant, un triomphe discret mais solide
Avec ses épisodes courts de 30 minutes et son ton à la fois acide et bienveillant, Véto des villes a conquis un public en quête de fraîcheur (on en avait besoin avec l’arrivée de la saison 3 de Monster !). Un succès d’autant plus notable qu’il survient sans campagne promotionnelle majeure, preuve que le bouche-à-oreille fonctionne encore sur Netflix.
Entre tendresse pour les animaux, ironie sur les humains et regard social aiguisé, la série s’impose comme la nouvelle réussite espagnole du moment, dans la lignée de productions locales devenues des hits mondiaux.
Véto des villes (Animal)
Créateur : Víctor García León
Avec : Luis Zahera, Lucía Caraballo, Carmen Ruiz
Production : Netflix Espagne
Saison 1 : 9 épisodes de 30 minutes
Classement actuel : 3ᵉ du Top 10 France (Netflix)