Depuis sa mise en ligne sur Netflix, Le Monstre de Florence a grimpé en un éclair à la première place du Top 10. En quatre épisodes, cette mini-série italienne signée Stefano Sollima (Gomorra, Suburra) a réveillé un traumatisme collectif et fasciné des millions de spectateurs à travers le monde. Entre crimes réels, failles judiciaires et paranoïa nationale, la série a ouvert une plaie toujours béante dans la mémoire italienne.
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Mais maintenant que le public a tout dévoré, une question s’impose : y aura-t-il une saison 2 ?
Une série pensée comme un premier chapitre
Inspirée de l’affaire criminelle la plus troublante d’Italie, Le Monstre de Florence (Il Mostro) revient sur une série de meurtres perpétrés entre 1968 et 1985, où un tueur s’attaquait à des couples dans la campagne toscane.
La première saison, diffusée le 22 octobre, s’arrête sur une note ambiguë : l’évocation du nom de Pietro Pacciani, ce fermier inculpé dans les années 1990, et de ses complices présumés surnommés les “compagni di merende”. Un épilogue frustrant qui laisse entrevoir que la série n’a raconté qu’une partie de l’enquête — celle de la fameuse “piste sarde”.
C’est cette fin ouverte qui alimente aujourd’hui l’espoir d’une suite. Plusieurs médias italiens, dont Fanpage.it et ComingSoon.it, estiment que les créateurs auraient volontairement laissé la porte ouverte à un second acte, centré sur les procès et les dérives judiciaires qui ont suivi.
Netflix garde le silence (pour l’instant)
Officiellement, Netflix n’a pas encore renouvelé la série. La plateforme attendra sans doute de mesurer les indicateurs clés — taux d’achèvement, engagement global et performance internationale — avant d’annoncer quoi que ce soit.
Une stratégie habituelle : certaines séries “limitées” peuvent renaître si leur succès dépasse les attentes. C’est ce qui s’est déjà produit pour des productions comme Dahmer ou Baby Reindeer, pensées à l’origine comme des récits uniques.
Mais rien n’indique encore que Le Monstre de Florence suivra ce chemin. Son ton austère, son rythme lent et son ancrage très local pourraient jouer contre une reconduction, Netflix favorisant souvent les formats plus transversaux et accessibles à un large public.
Une saison 2 possible… mais à condition de changer de cadre
Si une suite voyait le jour, elle devrait logiquement explorer la deuxième phase de l’affaire, celle du procès de Pacciani et de la chasse aux “complices”.
Une matière abondante : le scandale médiatique, les accusations d’erreurs judiciaires, la mort suspecte de Pacciani lui-même, et les doutes persistants sur la véritable identité du tueur.
Une autre option évoquée par la presse italienne serait de transformer la série en anthologie, chaque saison s’attaquant à une grande affaire criminelle italienne — dans l’esprit de Crime Scene ou The Serpent.
Un choix qui permettrait à Stefano Sollima et Leonardo Fasoli de prolonger leur approche esthétique et politique sans trahir la clôture du premier récit.
Un succès qui pourrait rebattre les cartes
Avec son d démarrage fulgurant dans le Top 10 mondial, Le Monstre de Florence a surpris par son ampleur. En France, en Italie et même aux États-Unis, le public s’est laissé happer par cette relecture clinique et dérangeante d’un fait divers longtemps enfoui.
Netflix, qui scrute désormais ses chiffres sur plusieurs semaines avant de trancher, pourrait bien attendre le mois de novembre pour statuer.
Si la série maintient son rythme d’audience, un renouvellement deviendrait alors plausible — non pas comme une suite directe, mais comme une seconde enquête dans la même veine, sous le label Il Mostro.
Verdict : un avenir encore flou, mais un intérêt manifeste
À l’heure actuelle, aucune annonce officielle n’a été faite.
Tout indique néanmoins que la série a été pensée comme une œuvre en deux temps, dont la première moitié n’a fait qu’effleurer le cœur du mystère.
Reste à savoir si Netflix osera prolonger cette plongée dans l’obscurité judiciaire italienne — ou si Le Monstre de Florence restera une mini-série unique, aussi brève qu’inquiétante.





