Certaines histoires naissent dans les marges : des villes trop petites, des familles fracturées, des amitiés que le temps a transformées. Kasaba, nouvelle mini-série turque attendue le 11 décembre sur Netflix, s’inscrit exactement dans cet espace-là. Pas de folklore exotique ni de romance attendue : ici, tout commence par un retour au pays natal et un choix impossible.
La série puise dans les codes du polar social, mais refuse le spectaculaire gratuit, préférant examiner de près ce que l’argent — surtout quand il ne devrait pas exister — fait aux liens humains. Une approche qui explique déjà l’attention qu’elle suscite dans la sphère des séries turques, toujours plus suivies en France.
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Une intrigue ancrée dans un village qui ne dort plus vraiment
Kasaba signifie “petite ville”, mais rien dans cette histoire n’aura la simplicité qu’on associe parfois au cadre rural.
Le point de départ est direct :
Dans leur ville natale, un groupe d’amis fauchés tombe sur quatre sacs de billets volés. Leur morale, leurs loyautés et leur avenir basculent immédiatement.
La série suit deux frères revenus chez eux après la mort de leur mère, rejoints par des amis d’enfance qu’ils n’avaient pas revus depuis longtemps. Ce qui devait être un moment de retrouvailles devient une suite de décisions risquées, où chacun révèle ce qu’il est prêt à sacrifier pour sortir d’une vie sans horizon.
Un trio d’acteurs très ancré dans le cinéma et la télévision turcs
Netflix réunit ici trois visages familiers du public turc :
Okan Yalabık, dont la présence suffit souvent à donner de l’ampleur aux récits les plus sobres ;
Ozan Dolunay, connu pour ses rôles plus sensibles, souvent tiraillés entre fidélité et désillusion ;
Özgürcan Çevik, habitué aux personnages de l’ordinaire, capables de virer au tragique comme au comique.
Un trio qui laisse espérer une dynamique fondée sur les tensions anciennes, les non-dits et la charge émotionnelle qu’impose un retour au pays.
Aux commandes : Seren Yüce et un duo de scénaristes aguerri
La mise en scène est confiée à Seren Yüce, dont le travail se distingue depuis plusieurs années par une attention particulière aux comportements humains, aux rapports de classe et aux dilemmes moraux.
Le scénario porte les signatures de Deniz Karaoğlu et Doğu Yaşar Akal, deux auteurs habitués aux récits où l’intime se heurte au danger, et où les choix individuels ont un coût immédiat.
Un récit sur l’argent trouvé… et ce qu’il détruit
Les premières informations de la presse turque situent Kasaba dans un registre à la fois simple et corrosif : un groupe soudé par l’enfance se retrouve face à une somme “qui dépasse l’entendement”, selon les mots des scénaristes.
L’argent n’est pas ici une promesse, mais une fracture. Chaque épisode explore les lignes qui se brisent — la fraternité, la loyauté, la mémoire partagée — et les stratégies de survie dans une ville trop petite pour cacher un secret aussi lourd.
Un projet attendu, annoncé dès 2022
Si l’arrivée de Kasaba sur Netflix peut donner l’impression d’une nouveauté soudaine, le projet circule depuis longtemps dans l’industrie :
annoncé dès décembre 2022 dans la presse turque,
confirmé avec un casting solide,
présenté comme un retour aux formats plus courts, centrés sur la tension morale plutôt que sur la durée.
Le ton sceptique ou enthousiaste des premiers commentaires en Turquie montre à quel point les séries locales suscitent des réactions immédiates, parfois passionnées.
Quand sort Kasaba sur Netflix ?
La mini-série sera disponible à partir du 11 décembre 2025 dans le catalogue mondial de Netflix.





