L’automne 2025 s’achève sur une note électrique : après trois semaines de sueurs froides, Netflix termine son marathon « 31 jours, 31 frissons » avec une ultime salve de films et séries du 23 au 31 octobre. Cette dernière ligne droite condense tout ce que le genre peut offrir : de la terreur psychologique à la peur viscérale, du fantastique au mythe, en passant par quelques curiosités. Une sélection conçue comme un crescendo, jusqu’à la nuit d’Halloween.
Mercredi 23 octobre – The Elixir
Le marathon redémarre avec un film indonésien au ton apocalyptique, où une famille se retrouve confrontée à une horde de morts-vivants. Derrière son apparente simplicité, le film fait le lien entre horreur familiale et désintégration du monde moderne.
Une entrée en matière efficace : bruit, tension et désordre pour rappeler que la peur naît souvent au cœur du foyer.
Jeudi 24 octobre – Le Monstre de Florence
Changement d’atmosphère avec cette adaptation d’un célèbre fait divers italien. Ici, pas de surnaturel : seulement la violence humaine, nue et dérangeante.
Cette plongée dans la psyché criminelle brouille les frontières entre fiction et documentaire, entre fascination et dégoût. Une étape nécessaire pour respirer autrement la peur.
Vendredi 25 octobre – The Craft – Les nouvelles sorcières
Le surnaturel reprend ses droits avec cette relecture contemporaine du film culte des années 90.
Sorcellerie, sororité et revanche sociale : la jeunesse y retrouve un terrain d’expression politique sous forme de rituel magique. Le film marque un tournant générationnel : la peur devient un outil d’émancipation.
Samedi 26 octobre – Night Swim
Un film plus récent, centré sur une piscine familiale où se cache une présence inquiétante.
La mise en scène joue sur l’eau, la lumière et le silence pour tisser une angoisse sourde. Ce n’est plus le monstre qu’on redoute, mais le moment où il surgira. L’horreur domestique retrouve ici son efficacité classique : celle de transformer le banal en menace.
Dimanche 27 octobre – Dans les hautes herbes
Adapté d’une nouvelle de Stephen King et Joe Hill, ce huis clos végétal transforme un simple champ en piège temporel.
Les personnages s’y perdent autant physiquement que mentalement. Le film exploite la géométrie du lieu pour dissoudre le réel. Une parabole sur la perte de repères et la claustrophobie à ciel ouvert.
Lundi 28 octobre – Split
Retour à un classique récent signé M. Night Shyamalan. James McAvoy y incarne un homme atteint de personnalités multiples, dont certaines deviennent monstrueuses.
Le film est autant un thriller psychologique qu’une exploration du pouvoir du mental sur le corps. En plein cœur du marathon, c’est une respiration tendue : le mal n’est plus extérieur, mais intérieur.
Mardi 29 octobre – 84 m²
Un film plus confidentiel, huis clos urbain dans un appartement où le réel se délite peu à peu.
Minimaliste et anxiogène, il interroge la solitude contemporaine : comment un espace censé protéger devient-il une cage ? La peur se construit ici sur le silence et la répétition, comme une descente lente dans l’absurde.
Mercredi 30 octobre – Nightmare Island
La tension remonte brutalement avec ce film où les désirs des invités d’une île paradisiaque se retournent contre eux.
Entre thriller et surnaturel, c’est un cauchemar esthétisé, un divertissement cruel sur le thème de la vengeance et du fantasme. Le ton monte avant le final : on approche du rituel de clôture.
Jeudi 31 octobre – Halloween
Impossible de terminer autrement. Avec ce classique fondateur, Netflix boucle son marathon sur la figure du tueur masqué et du mythe moderne du mal.
Ce retour aux origines de la terreur fonctionne comme une cérémonie. Après un mois entier de visions et d’expériences, on revient à la source : la simplicité d’une nuit, d’un couteau, d’une respiration dans le noir.
Bilan d’un mois de terreur maîtrisé
Cette dernière semaine illustre la logique globale du marathon : varier les registres tout en maintenant la tension.
Des zombies à la folie intérieure, du réalisme criminel au mythe, Netflix a su composer un parcours de la peur qui traverse époques et tonalités.
Le fil rouge : la peur comme miroir. De nos solitudes, de nos violences, et de nos illusions de contrôle.
Une conclusion cohérente pour un mois où la plateforme aura réussi à transformer le visionnage d’horreur en rituel collectif, nocturne et presque nécessaire.