Sorti de nulle part (ou presque), Dan Da Dan a secoué la scène anime à l’automne 2024 avec sa saison 1 : animation éclatée signée Science SARU, humour sans filtre, créatures aux design bancals mais inoubliables, et surtout une énergie adolescente qui ne cherche pas à séduire mais à déborder. L’adaptation du manga de Yukinobu Tatsu — ancien assistant de Fujimoto (Chainsaw Man) — a trouvé un public sans passer par la case mainstream. Pas besoin d’expliquer le pitch en entier : si vous y étiez, vous savez. Si vous n’y étiez pas, il est encore temps.

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Et voilà que Netflix lâche discrètement une date et un teaser pour la saison 2 : le 3 juillet 2025, on retourne dans ce chaos organisé, entre romance contrariée, occultisme rural et aliens libidineux. Cette fois, direction une ville thermale où les lycéens Okarun et Momo, toujours aussi opposés sur le plan spirituel, se retrouvent à jouer les exorcistes amateurs. Et l’un des deux se fait enlever pour servir de sacrifice. Classique.

“Préparez-vous à plonger dans l’univers déjanté de DAN DA DAN…”

C’est avec cette phrase que Netflix accompagne son teaser — à la typographie rétro et aux bruitages volontairement trop appuyés. On sent que la plateforme a compris ce qui fonctionnait : le glissement constant entre horreur absurde et comédie hormonale, sans jamais prendre le spectateur par la main.

 

Dans cette saison 2, Momo est kidnappée pour un rituel louche, Okarun doit affronter un certain “Evil Eye”, une entité dont le nom évoque à la fois un boss de Dark Souls et un filtre Instagram. Et entre deux phases de possession, il y a de l’eau thermale, des vieux, du tofu frit et toujours autant de chaos dans l’air.

Une anomalie formelle qui continue de muter

Derrière ce qui ressemble à un shōnen possédé, la patte de Science SARU continue de détonner dans le paysage. L’animation reste fluide et débordante, parfois presque rugueuse, souvent imprévisible. Rien n’est lisse, et c’est tant mieux. La série ose l’hyper-expressivité, quitte à déranger, quitte à en faire trop. À la réalisation, on retrouve toujours Fūga Yamashiro, appuyé par Abel Góngora, et au script, Hiroshi Seko, scénariste de Jujutsu Kaisen et Chainsaw Man — autant dire qu’on ne va pas vers l’apaisement.

Et si le rythme paraît erratique, c’est que Dan Da Dan fonctionne davantage comme une pulsion que comme une machine bien huilée. Une pulsion adolescente, d’ailleurs.

Retour sur le succès discret mais solide de la saison 1

En octobre 2024, Dan Da Dan n’a pas fait l’objet de campagnes massives ou de pubs invasives. Mais il s’est installé. Bouche-à-oreille, Reddit, AMV sur TikTok, fanarts en rafale, critiques très positives sur AnimeNewsNetwork, et reconnaissance du public exigeant de MyAnimeList (score supérieur à 8,1). Certains l’ont vu comme l’héritier déglingué de Mob Psycho 100, d’autres comme la comédie surnaturelle que Jujutsu Kaisen n’a jamais osé devenir.