Un démarrage fulgurant pour la série japonaise

À peine mise en ligne le 13 novembre, Last Samurai Standing s’est hissée en deuxième position du Top 10 mondial de Netflix. Un succès immédiat pour cette série japonaise d’action historique créée par Michihito Fujii et adaptée du roman Ikusagami de Shogo Imamura, lauréat du prix Naoki. Avec ses six épisodes et ses combats chorégraphiés par son acteur principal, Junichi Okada, la fiction mêle tension politique, drame humain et affrontements épiques dans un Japon en pleine transition.

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Située en 1878, à l’ère Meiji, la série met en scène 292 samouraïs contraints de participer à un tournoi sanglant, le Kodoku, organisé par le gouvernement pour éliminer l’ancienne classe guerrière. Shujiro Saga, interprété par Okada, se bat pour un prix colossal censé sauver sa famille, sans savoir qu’il est au cœur d’un complot d’État.

Une fin ouverte qui appelle une suite

Le dernier épisode a laissé les fans dans l’incertitude. Shujiro et Futaba s’apprêtent à quitter Kyoto pour Tokyo afin de dévoiler la vérité derrière le tournoi, tandis que les trahisons et les alliances instables menacent d’exploser. Kyojin, personnage clé du récit, change brutalement de camp ; Gentosai, figure monstrueuse et insaisissable, gagne en puissance ; et l’ombre d’un coup d’État se dessine à l’horizon.

 

Rien dans cette conclusion ne ressemble à un adieu. Bien au contraire : la structure même de la saison 1 — son rythme, ses ellipses, ses promesses non tenues — laisse entendre que Last Samurai Standing a été pensée comme le premier arc d’un récit plus vaste.

Netflix joue la montre

Pour l’instant, Netflix n’a fait aucune annonce officielle concernant une saison 2. Mais selon plusieurs médias spécialisés, le réalisateur Michihito Fujii aurait déclaré lors d’une interview qu’il envisageait la série sur « deux ou trois saisons ». Tout dépendra des performances mondiales de la première : nombre de vues, taux de complétion, engagement global et réception critique.

Netflix procède rarement à des renouvellements instantanés pour ce type de production internationale, préférant attendre plusieurs semaines avant de valider une suite. Si la plateforme se base sur ses critères habituels, la décision pourrait tomber d’ici fin 2025.

Ce que pourrait raconter la saison 2

Si feu vert il y a, la deuxième saison devrait reprendre là où la première s’arrête : sur la route vers Tokyo et la découverte du complot gouvernemental à l’origine du tournoi. Les tensions politiques autour du ministre Okubo, les manipulations du haut fonctionnaire Kawaji et la lutte des héritiers du Kyohachi-Ryu face à Gentosai pourraient occuper une place centrale.

Shujiro Saga continuerait sa quête de vérité, tandis que les personnages de Kyojin et Iroha verraient leurs motivations dévoilées plus en profondeur. La série pourrait aussi introduire de nouveaux combattants, puisque le principe du Kodoku repose sur une élimination progressive et laisse de la place à d’autres figures.

Un enjeu symbolique pour la création japonaise sur Netflix

Last Samurai Standing est l’une des plus ambitieuses séries japonaises produites pour Netflix, à la croisée de Squid Game et de Shōgun : un récit local, ancré dans l’histoire, mais conçu pour le public mondial. Le tournage a mobilisé des centaines de cascadeurs et s’est déroulé sur des sites historiques, notamment le temple Tenryu-ji à Kyoto.

Pour Netflix, le succès de cette série pourrait consolider la place du Japon dans sa stratégie asiatique, après les cartons de Alice in Borderland et Yu Yu Hakusho. Une deuxième saison prolongerait non seulement l’intrigue, mais aussi cette volonté de faire du drame japonais une force globale.

Et maintenant ?

Tout dépendra des chiffres : si Last Samurai Standing continue d’attirer un public international sur plusieurs semaines, Netflix aura peu de raisons de ne pas prolonger l’aventure. Dans le cas contraire, la série pourrait rester une réussite critique sans suite annoncée.

Mais au vu de la fin ouverte, du discours du réalisateur et de l’accueil du public, une chose semble claire : Shujiro Saga n’a pas encore rangé son katana.