Et si l’amour arrivait avec dix ans de retard, dans une société où tout le monde semble en couple depuis le lycée ? Et si les célibataires longue durée devenaient les héros d’un programme pensé pour eux, loin des clichés de télé-réalité habituels ? Netflix sort une carte inattendue avec « Mieux vaut tard que célib’ » (Better Late Than Single), une émission de rencontres venue de Corée du Sud où les candidats n’ont jamais eu de relation amoureuse — et le disent sans détour.
Dans une époque où l’on survalorise l’amour performant, rapide, médiatisé, cette série mise plutôt sur les silences, les maladresses et les premières fois sincères. Il n’est pas question ici d’afficher des corps parfaits sur fond de coucher de soleil, mais de remettre au centre ceux que l’on entend peu dans les jeux amoureux : les “motae-solos”, ces trentenaires qui n’ont jamais aimé, jamais été aimés, jamais même osé.
Une maison, neuf jours, et un pas vers soi
Le programme suit huit célibataires réunis sur l’île de Jeju, qui vont vivre ensemble pendant neuf jours après un long coaching personnel. Pas pour gagner un prix ou séduire une caméra — mais pour apprendre à se connaître, à se faire confiance, à désapprendre la honte liée à leur parcours amoureux. Chaque épisode est une tentative, pas toujours réussie, d’ouvrir une porte vers l’autre.
Des mentors plus que des juges
Quatre artistes coréens accompagnent les participants comme des grands frères ou sœurs bienveillants :
Seo In-guk (acteur et chanteur),
Kang Han-na (actrice),
Lee Eun-ji (humoriste),
et Car, the Garden (musicien).
Leur rôle ? Débloquer les silences, encourager sans forcer, reformuler les émotions — souvent confuses — de ces apprentis amoureux. À mi-chemin entre un coach de vie et un confident, ils incarnent un regard bienveillant sur ce que signifie “tenter”.
Un format pensé avec soin
10 épisodes au total, dont les trois premiers sont disponibles depuis le 8 juillet.
Le rythme s’accélère ensuite avec quatre épisodes le 15 juillet et les trois derniers le 22 juillet.
Avant la villa, chaque candidat suit une préparation de six semaines, axée sur la confiance en soi, la communication, le style personnel et l’autoacceptation. Ce processus est intégré dans les premiers épisodes — et donne au programme une cohérence psychologique rarement vue dans ce genre.
Une émission miroir d’une génération invisible
Selon une étude de l’office statistique coréen (KOSIS), plus de 20 % des trentenaires n’ont jamais eu de partenaire amoureux. En cause : pression sociale, coût de la vie, solitude numérique, dévalorisation des émotions. « Mieux vaut tard que célib’ » ne cherche pas à corriger ces trajectoires, mais à les rendre audibles, visibles, légitimes.
En résumé
Éléments | Détails |
---|---|
Titre original | Better Late Than Single (모태솔로지만 연애는 하고 싶어) |
Sortie Netflix | 8 juillet 2025 (Netflix France et international) |
Nombre d’épisodes | 10 |
Langue | Coréen, sous-titré FR / EN |
Réalisé par | Yoo Jin-young, avec l’équipe de Love Catcher |
Produit par | CJ ENM, via TVING / Netflix |
Thématique | Premières relations, solitude, estime de soi, rupture des normes |
Pourquoi regarder ?
Pour une téléréalité qui assume les silences autant que les regards.
Pour voir des adultes vulnérables sans être ridiculisés.
Pour comprendre pourquoi tomber amoureux peut être une révolution intime, à tout âge.
Et pour découvrir une Corée intime et touchante, loin des paillettes des K-dramas.