L’univers sombre et macabre d’Edgar Allan Poe a toujours offert une riche source d’inspiration pour les conteurs visuels, et la dernière production de Netflix, La Chute de la Maison Usher, témoigne de son influence pérenne sur le genre de l’horreur. Cette série, dirigée par le maître incontesté de l’horreur Mike Flanagan à qui l’on doit la sublime anthologie  The Haunting en est la preuve. Ce n’est par ailleurs pas la première fois que le cinéaste jette son dévolu sur une oeuvre littéraire : The Haunting of Bly Manor s’inspirant elle-même d’un grand classique intitulé Le Tour d’écrou d’Henry James. 

Lire également :  La Chute de la maison Usher : comment se termine la série de Mike Flanagan ? (Explication de la fin)

De quoi parle “La chute de la maison Usher” ?

La mini-série, composée de huit épisodes. n’est pas uniquement inspiré de la nouvelle fantastique éponyme. Elle est  en fait une fusion des œuvres du 19e siècle de Poe, avec l’histoire lugubre de l’héritage familial des Usher comme pièce maîtresse. Elle tisse une narration qui n’est pas une adaptation directe, mais plutôt une réécriture qui infuse l’univers thématique de l’écrivain américain dans un récit moderne.

L’intrigue se concentre sur la cupidité et les secrets de la famille Usher, qui a établi un vaste empire pharmaceutique, menacée par une série de morts mystérieuses au sein de la famille. La série met en vedette dans les rôles titres Carla Gugino, Bruce Greenwood et Mary McDonnell.

 

Quelles sont les nouvelles fantastiques qui ont inspiré le récit de Mike Flanagan ? 

L’exploration approfondie des références de Poe tout au long de la série souligne les chemins complexes par lesquelles Flanagan a entrelacé la prose et la poésie originales l’une des principales figures du romantisme américain dans un cadre contemporain, offrant aux spectateurs une expérience profondément glaçante.

La chute de la maison Usher 

La fiction imaginée par Flanagan n’est pas une adaptation directe de la nouvelle de Poe, mais elle reprend plusieurs thèmes et éléments centraux de l’histoire originale comme le déclin familial (la série dépeint la chute inexorable d’une famille autrefois puissante.), la malédiction et la folie et l‘atmosphère gothique et macabre qui fait t écho au cadre lugubre du manoir Usher dans la nouvelle.

Le masque de la mort rouge – Episode 2

L’épisode présente une fête somptueuse organisée par Prospero Usher, qui se termine tragiquement lorsque les invités sont brûlés par des déchets industriels cachés par l’entreprise familiale, un clin d’œil direct au bal mortel dans la nouvelle de Poe​ où la mort rouge (peste ravageant toute l’Europe) vient décimer l’ensemble des convives. 

La Barrique d’amontillado – Episode 8

L’épisode qui fait référence à La Barrique d’Amontillado est l’épisode 8, le final de la série “La Chute de la Maison Usher”. Dans cet épisode, l’histoire de Rufus Griswold s’inspire de celle de Fortunato dans la nouvelle de Poe. Griswold, habillé en bouffon, est séduit par Madeline Usher, qui l’entraîne dans le sous-sol où il est emmuré vivant, un acte qui échoit la tromperie et la vengeance de Montresor envers Fortunato dans la nouvelle originale.

Lire également : Vous pouvez acheter la bouteille de cognac visible dans “La Chute de la maison Usher”, mais cela va vous coûtera très très cher !
 

La Lettre volée 

Carl Lumbly incarne C. Auguste Dupin, un avocat qui enquête sur les pratiques douteuses de l’entreprise des Usher depuis ses débuts, une référence au détective du même nom dans la nouvelle de Poe​​.

Double assassinat dans la rue Morgue – Episode 3

Un double meurtre résolu par Dupin dans la nouvelle originale de Poe trouve un écho dans la série, où un personnage subit un destin similaire à celui des victimes de la nouvelle​ dans l’épisode 3 intitulé L’assassinat de la rue Morgue

Le Chat Noir  – Episode 4

La série traite aussi de cette histoire dans l’épisode  où un chat semble hanter un homme (ici Leo Usher) qui l’a maltraité, semblable à la nouvelle de Poe où le protagoniste est tourmenté par un chat qu’il a abusé. 

Autres clins d’oeils 

La scène où Roderick Usher est vu buvant du cognac Henri IV Dudognon Heritage Grand Champagne, une boisson extrêmement chère relie à la fois l’histoire de La Barrique d’Amontillado et la légende du Poe Toaster, qui voyait un homme masqué laisser du cognac et des roses sur la tombe de Poe chaque année